Les bouches d’ombres, B-312 2005 abordent un projet liant sculpture, écriture et voix. Les objectifs sont d’aspect exploratoire, poursuivre une démarche qui tend de plus en plus à s’ouvrir sur un espace narratif. C’est à partir de textes poétiques, de fragments de dialogue et d’enregistrement que je compose ce canevas de travail qui sera ensuite réinvesti dans l’espace d’exposition. Deux œuvres que j’intègre au mur se presentent sous l’aspect frontal d’un assemblage. Des morceaux de marbre blanc sont coupés afin de s’imbriquer les uns aux autres. Une tranche de feutre se pose comme une langue sur les éléments de pierre dessinant ainsi d’un trait vif et net le chemin de la construction aléatoire. Le texte lu par deux comediens défile en boucle dans l’espace comme l’ombre s’esquisse fugitive et impalpable.
—
« Marie-France Brière a joint l’audible au visible et conduit ainsi la sculpture la ou on ne l’attendait pas : au mur et dans la voix. Une femme et un homme parlent en alternance. Les mots, les phrases, les répliques s’articulent les uns aux autres. Du sens se forme, une histoire s’édifie, hors de toute linéarité. »
Jean-Émile Verdier
—
BANDE SONORE
Les bouches d’ombre
Photos : Michel Dubreuil
dispositif sonore
Marbre, feutre
Marbre, feutre, bois